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Les jardins de Marrakech

La Mamounia

La Mamounia, construite en 1923 et entièrement réaménagée en 1986 est un de ces palaces mythiques dont le nom seul fait rêver. A condition d’être correctement vêtu, il est parfaitement possible de profiter de son jardin, un superbe parc de 13 hectares créé par les Saadiens, planté de figuiers, d’orangers, d’hibiscus…..

L'Agdal

L’Agdal fut aménagé au XII° siècle par les Almoravides, pour fuir la chaleur du désert. Ils plantèrent des centaines de figuiers, abricotiers, oliviers et orangers, et creusèrent des canaux d’irrigation toujours utilisés aujourd’hui. Les jardins furent plusieurs fois agrandis, par les Saadiens, et définitivement réaménagé au siècle dernier. On y trouve deux bassins dont le plus grand date de l’époque almohades, un palais saadien en ruine Dar El-Hana, et un kiosque à colonnes richement décoré.

La Ménara

La Menara se trouve au bout d’une large avenue de 2 Kms à partir de Bab el-Jedid, c’est un petit pavillon saadiens totalement remanié au siècle dernier, une sortie de folie du XVIII° à la mode marocaine, qui se reflète dans l’eau d’un immense bassin construit par un sultan almohade pour apprendre à ses soldats venus du désert à nager, avant de les envoyer traverser le détroit de Gibraltar et conquérir l’Espagne. Le parc planté d’oliviers accueille des spectacles le soir.

Les jardins Majorelle

La Villa Majorelle se trouve au nord-est du Guéliz dans une petite rue donnant sur l’avenue Yacoub el-Mansour. Elle fut créée dans les années 1920 par le peintre Jacques Majorelle, fils de Louis Majorelle (une des figures de l’école de Nancy), qui s’installa au Maroc jusqu’à sa mort dans les années 1960. Il construisit une villa moderne, cubiste, peinte d’un bleu vif, et entourée d’un merveilleux jardin abritant sa collection botanique, cactus, palmiers, bougainvillées, cocotiers, bananiers, bambous…

La villa, laissée quelques temps à l’abandon, a été rachetée et restaurée par Yves Saint-Laurent et Pierre Bergé. Les jardins se visitent, comme l’atelier qui abrite aujourd’hui un musée d’art islamique présentant notamment de beaux tapis.

Photos de Majorelle

Le portail La porte du rêve La porte bleue Un peu de pêche Avancée Bleu à Majorelle Contre jour à Majorelle En jaune et bleu Les nénuphars Pots soleil couchants La fenêtre cachée Jaune et bleu font vert Quelques bleus Bleu Majorelle Bleu tranquille Demi-tons Bleu à Majorelle Allée Couleurs Majorelle Le temple du Dieu des couleurs Turquoise Le guichet La coupe offerte Feuilles violettes Jaune à Majorelle Vert anglais

Les palais de Marrakech

Le Palais de la Bahia

Le Palais de la Bahia fut construit à la fin du XIX° par Ba Ahmed, un grand vizir, qui décida de ne faire qu’un rez de chaussée pour épargner à son obésité la montée des marches. Les appartements destinées aux favorites, concubines et à sa famille furent construits dans le plus grand désordre, au fur et à mesure des aggrandissement, au cœur d’un jardin de 8 hectares. La construction s’étala sur 7 ans et mobilisa un millier d’artisans venus de Fès, qui multiplièrent les décors, bois, marbres et stucs sculptés, à l’intérieur comme à l’extérieur.

A la mort du vizir, qui n'était pas très aimé, il fut pillé, et tout le mobilier disparu.

On visite aujourd’hui la grande cour d’honneur, les appartements de la favorite et la salle du conseil, utilisée autrefois par Lyautey.

Le Palais El Badi

Le palais el Badi se trouve derrière Bab Berrima, et son nom veut dire « le palais de l’Incomparable ». Sa construction fur ordonnée par Yacoub el-Mansour après sa victoire à la bataille des Trois Rois, et financée par les dommages de guerre des Portugais, l’or de Guinée et le sucre du Souss. Le marbre fut importé de Carrare, contre son poids en sucre. De nombreux matériaux et artisans venus d’Europe furent utilisés pour sa construction. Il ne reste malheureusement que des ruines des magnifiques 360 pièces organisées autour d’une cour intérieure , fleurie et parsemée de bassins, mais ces fantômes revivent chaque année au mois de juin, lors du festival du folklore.

Dar Si Saïd

Dar Si Saïd fut bâti à la même époque que le palais de la Bahia, par le frère de Ba Ahmed, dans le style alaouite, et le palais abrite depuis longtemps le musée des arts marocains. A l’étage, on peut voir un grand salon hispano-mauresque, des meubles de mariage, des tapis berbères.

Le Musée de Marrakech

Le musée de Marrakech se trouve juste à côté de la koubba almoravide et de la medersa Ben Youssef. Restauré par la fondation Ben Jelloun, il abrite à la fois des collections traditionnelles, dont un immense lustre, et des expositions modernes, temporaires.

A l'entrée, un petit café permet de savourer un thé à la menthe.

Les monuments religieux de Marrakech

Les tombeaux Sâadiens

Les Tombeaux Saadiens avaient été emmurés par Moulay Ismaïl, désireux à la fois d’effacer les traces de ses prédécesseurs et de protéger cette merveille architecturale. Construits à partir de 1591, les mausolées abritent la sépulture de 13 souverains Saadiens, et la délicatesse de leur décoration, la finesse des arcs, et des sculptures en fait un monument exceptionnel que l’on atteint par un passage étroit creusé dans la muraille

La Koubba Almoravide

La Koubba Ba’adiyn a été découverte en 1948, et son élégante coupole blanche et nervurée est l’unique vestige almoravides à Marrakech. Bâtie en briques et en pierre, elle est richement décorée de rosaces, d’arcs brisés et d’éléments floraux, gravés dans le marbre

La medersa et la mosquée Ben Youssef

La Mosquée Ben Youssef a été construite en l’honneur de l’un des Sept Saints, Sidi Youssef Ben Ali, et c’est autour d’elle que la médina s’est organisée. Rien ne subsiste de la mosquée d’origine, entièrement restaurée aux XVI° et XIX° siècle, et dont le minaret de pierre monte à 40 m.

La Medersa Ben Youssef est l’un des plus beaux édifices de Marrakech. Fondée au XIV° siècle, elle est entièrement remaniée par le sultan Moulay Abdallah, qui en fait la plus importante école coranique d’Afrique du Nord. Ses portes de cèdre sculpté (dont la forme a été reprise dans les portes de la mosquée Hassan II à Casablanca), ses décorations de stuc et de mosaïque portent la marque de l’art andalou. De part et d’autre d’un bassin, deux galeries soutenues par des piliers en bois sculptés, sur lesquelles, au premier étage, donnent quelques une des cent-trente-deux chambres aménagées pour les étudiants.

La mosquée aux pommes d'or

La Mosquée « aux Pommes d’Or » a été construite par Yacoub El-Mansour dont l’épouse, selon la légende, avait donné ses bijoux pour fabriquer les boules d’or qui coiffent son minaret. Elle a été restaurée en 1569, après une explosion, et sa façade toute blanche longue de 80 m abrite une salle de prière composée de onze nefs. Son minaret est un modèle classique, décoré d’entrelacs, et d’une frise de faïences vertes.

Et encore à voir à Marrakech

Les tombeaux des septs saints

Le pélerinage autour des tombeaux des Sept Saints a été institué par Moulay Ismaïl pour redorer le blason religieux de Marrakech qui souffrait de la concurrence du pèlerinage des Sept Saints Regraga d’Essaouira. A partir du XVIII° cette manifestation fut contestée par les musulmans orthodoxes, pour lesquels il n'y a pas de saints, sans pour autant en réduire le succès. Aujourd’hui, aller au sept hommes est synonyme d’aller à Marrakech. Ils sont Sidi Youssef, le protecteur des lépreux, Sidi Souhaeil, le poète, Sidi Abdelaziz Tebaa, le guérisseur, Sidi Bel Abbas, le patron de Marrakech, Sidi Ben Abdallah El Ghazouani, l’Ascète, El Jazouli, le guide spirituel et Cadi Ayyad, le juste. Situés près des portes ou dans la médina, les tombeaux ne peuvent pas être visités par les non-musulmans.

Le mellah

Le mellah de Marrakech garde les traces de l’importante population juive, qui participa à la prospérité de la ville. Ce fut le plus important du Maroc. Rappelons que les juifs font partie de l’histoire du Maroc, et que même si ils devaient, en échange d’une « protection », s’acquitter de la dhimma, l’impôt auquel étaient soumis les non-croyants, ils étaient sans doute mieux intégrés qu’ailleurs, que ce soient dans le nord, où les sultans revenus d’Andalousie continuaient la tradition d’ouverture culturelle et s’entouraient de nombreux conseillers juifs, où dans le sud, où, dans de nombreuses villes, les juifs, arrivés parfois très tôt, largement avant les musulmans, étaient intégrés dans les tribus berbères, au point de porter les armes et participer à la défense de leur tribu dans les multiples guerres intestines. Traditionnellement orfèvres en argent, ils ont participé à la création d’un art marocain reconnu.

Les souks

Les tanneries étaient tellement renommées qu’elles ont donné le nom de la ville à une sorte de cuir, le maroquin de nos ministres, utilisé dès la Renaissance pour la reliure. Installées sur l’oued Issil, les tanneries fonctionnent encore de manière traditionnelle. Le souk des tanneurs se visite facilement, on peut souvent voir des peaux déjà teintes séchées au soleil. D'autres souks, comme celui des ferblantiers, ou des tisserands, valent aussi la visite.

Dans la médina

On atteint le quartier Sidi Bel-Abbès par la Bab Taghzout, à côté de la superbe fontaine Chob ou Chouf (« Bois et admire »), ancien quartier nommé en l’honneur d’un des Sept Saints, qui abrite de nombreux fondouks, anciens hôtels caravaniers.

Les palais royaux ne se visitent pas, bien sûr, mais on peut apercevoir des toîts, au dessus de leurs murs imposants. Flâner dans la medina est sans doute plus facile qu'à Fès, les rues sont plus larges, et pas aussi pentues. Au détour d'un Derb (quartier), on peut tomber sur des petites merveilles, mosquées, portes de riads ouvertes... ou simplement profiter de l'ambiance et des enfants qui jouent dans la rue. .