Dans 12 jours exactement, l’avion.
Début des préparatifs d’embagagement.
Pour une fois nous partons ensemble, qui dit deux personnes dit deux fois plus de bagages autorisés, donc 40 kilos en soute, et 2 bagages cabine et demi (en tant que nana, je peux quand même rajouter un sac à main sans trop de problèmes).
Pas besoin d’un dessin, le bagage à main de Bilal contiendra surtout mes petites affaires, et pour une fois, enfin, je n’aurais pas besoin de discuter, plaider, menacer, refuser de mettre en soute mes appareils photos, ni mon portable, ni mes objectifs, ni mon flash, ni le GPS, ni… plein de trucs électroniques, fragiles, et surtout faciles à voler par un bagagiste indélicat.
Pour l’instant nous avons à emmener, en plus de nos petites affaires habituelles :
- 1 nouveau sac de couchage pour Bilal
- 2 sacs à viande, comme on dit gentiment, pour les nuits chaudes-mais-avec-des-moustiques-araignées-machins- qui-tombent-du-toit-en-roseau
- 1 matelas gonflable, de temps en temps ça fait du bien après une semaine de piste.
- tout ce qu’on peut arriver à réunir comme arrosage automatique (type Gardena) pour l’Oasis. Ca permettra d’économiser l’eau, d’éviter les grosses flaques qui s’évaporent aux pieds des palmiers, et les tuyaux en plastique qui traversent tout le jardin. En pratique, il y a environ 20 m de tuyaux poreux, pour la partie jardin entre le restaurant et la cuisine, et la grande diagonale avec la menthe qu’on utilise dans le thé. Un peu de tuyau rigide comme échantillon (le reste on devrait arriver à le trouver au Maroc), et 10 mètres des tuyaux de dérivation hyper fin, 2 programmateurs (un pour l’Oasis et un pour Aourzazate), et plein de bidules pour régler les goutte à goutte.
- 2 petits percolateurs italiens, pour avoir des expresso à Mezgarne.
- 1 véritable édredon, qui me vient de ma grand-mère, et 1 duvet, pour les nuits froides de Ouarzazate
- Si on arrive à les trouver, des lames pour une fileuse
- des tissus que la soeur de Bilal m’a donnés, à transformer en djellabah
- et les cadeaux pour la famille, vêtements, parfums….
Nous avons pensé un instant à ajouter ma vieille imprimante, mais c’est vraiment trop gros pour l’avion, elle a rejoint les trucs qui attendent le trajet en camionette, dans la cave.
Bien sûr, il nous faut aussi quelques vêtements, un guide, des papiers pour la société, et des flyers, que j’ai créés pour la coopérative de Taliouine. Pas de cartes, en revanche, nos cartes sont scannées et indexées pour le GPS !
Quelques grands sacs (ceux que j’avais étrennés en Afrique du Sud, ils ont toujours un peu de la poussière du Nambib), c’est plus pratique que les valises pour la route. On va les utiliser pour transporter les duvets et édredons, heureusement que Lufthansa ne nous limite pas le nombre de bagages… A deux, on devrait bien arriver à gérer nos 6 valises - sacs…
Ca me rappelle une fois, à Francfort, une femme voyageant toute seule avec sa petite fille. Totalement impressionnant. A elle toute seule, elle avait une montagne de 60 kilos de bagages à enregistrer, avec une valise qui - toute seule - dépassait la limite de poids. Mais surtout, surtout, elle avait décidé de prendre en cabine :
- 1 sac à main « de fille » bien plein
- 1 petit sac en plus pour les choses qu’elle devait trouver sans fouiller
- 1 vanity case
- 1 grand manteau de fourrure, le style bien gonflé bien encombrant
- le sac à dos de sa fille
- le sac à Barbies de sa fille
- le sac à jouet (sous entendu autres que les Barbies) de sa fille
- le paquet de couches de sa fille
- la poussette de sa fille
- le siège de voiture de sa fille
- et ce qu’elle avait acheté dans le magasin « hors taxes »
Est ce que vous imaginez le volume ?
Ils s’étaient mis à trois pour apporter tout ça, elle et ses parents qui manifestement restaient en Allemagne, et elle disparaissait littéralement a milieu de ses bagages. C’est la seule fois de ma vie que j’ai vu ouvrir un comptoir d’enregistrement pour un passager !
Et elle s’est mis à ouvrir, transférer, essayer de faire tout tenir, son père est allé acheter deux valises supplémentaires, elle a essayé d’argumenter « mais vous dites qu’on peut prendre avec soi les affaires des enfants » et l’hôtesse de lui répondre « un article seulement »)…
A Casablanca, pas de bol, il y avait des problèmes avec les bagages, à cause d’autres avions retardés (Air France, comme par hasard), les piles s’entassaient, les gens courraient d’une bande de livraison à l’autre. J’ai attrapé ma valise, et j’ai presque regretté de ne pas connaître la fin de l’histoire !
Et il y a des gens qui osent prétendre que je voyage lourd !!! :)
En tout cas, tout est étalé sur le sol, en ce moment, pour le plus grand plaisir des chats !
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