Pauvreté et mendicité
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La mendicité au Maroc est omniprésente, mendicité discrète, entre Marocains, parfois agressive à l'égard des touristes. C'est sans doute la plante principale des touristes, cette sensation d'être poursuivi, agressé, essentiellement par des troupes d'enfants, mais aussi par des adultes, qui se proposent par exemple avec insistance de vous guider, et réclament ensuite pour cela un salaire.
Un pays encore très pauvre
Environ un tiers de la population vit encore autour du seuil de pauvreté relative de 2 dollars par jour. Le salaire moyen d'un ouvrier dans les zones rurales est de l'ordre de 50 dirhams par jour, le SMIC est à peine au dessus de 2.000 dirhams par mois, et seul un quart de la population bénéficie d'une sécurité sociale qui n'indemnise que très parcimonieusement les maladies graves. Tout ceci pour dire que la mendicité, et son corollaire, l'aumône, est malheureusement encore une nécessité dans la vie quotidienne. Elle n'est pas réservée aux touristes.
L'aumône, ou zakat, est un des piliers de l'Islam, un devoir sacré de tout musulman. Cette charité se fait par le biais des mosquées, de la shoura (redistribution du dixième de ses gains) et tout simplement par l'aumône dans la rue. Cela veut dire qu'un mendiant qui demande à un marocain va assez facilement recevoir 1 ou 2 dirhams, ou au moins une bénédiction, si on ne veut pas donner. Quand l'européen, lui, passe sans rien dire, gêné. Ou donne, mais trop.
Savoir donner .
Quand vous voulez donnez, rappelez vous toujours qu'un ouvrier gagne environ 50 dirhams par jour, et évaluez votre aumône par rapport à ce salaire, pas par rapport à votre niveau de vie.
Vous verrez aussi souvent des pauvres, hommes et femmes, passer à côté d'un restaurant, et demander les restes sur les tables, tendant un sac plastique ou deux. C'est choquant pour nos yeux, mais ce qui est réellement choquant c'est qu'ils soient assez pauvres pour avoir besoin de le faire. La nourriture au Maroc, encore une fois, est sacrée, et ne se jette pas. Vous pouvez leur donner votre pain, la viande que vous n'avez pas mangée dans le plat, et si vous ne le faites pas, le propriétaire du restaurant le fera pour vous.
Vous pouvez aussi prendre contact avec l'instituteur ou le caïd, dans un village, et leur confier ce que vous avez amené pour le donner. Ils sauront faire la distribution.
De même, l'homme qui se propose comme guide effectue un travail. Il en attend une petite rémunération, quelques dirhams, même s'il vous a été totalement inutile. C'est ce qu'il recevra d'un marocain dans les mêmes circonstances. Mais si vous ne voulez pas qu'il vous guide, dites-le lui fermement, tout de suite, et ne le laissez pas vous suivre. Le mot magique "Sir, sir" (Va-t-en) répété plusieurs fois devrait vous rendre votre tranquillité. Là il ne s'agit pas de mendicité au sens premier du terme, plutôt de "petits métiers".
En résumé :
- comprendre que la mendicité est un mal endémique et pas réservé aux touristes
- avoir de la petite monnaie, des pièces d'1 ou 2 dirhams, pour pouvoir donner à ceux qui vous le demandent dans la rue
- ne pas hésiter à donner du pain ou de la nourriture quand vous êtes au restaurant
- ne jamais, jamais donner à un enfant (ou alors contre un travail, comme laver la voiture), mais toujours à un adulte.
Savoir ne pas donner
Vous n'êtes pas non plus obligés de donner à chaque mendiant. Mais dans ce cas, faites comme les marocains, refusez gentiment. J'ai toujours une poche de pantalon soigneusement vide, pour pouvoir la retourner, en disant "walou les dirhams" (je n'ai pas de monnaie) avec un sourire. Ce sera pour une prochaine fois...
Trop donner, c'est aussi possible. Cela veut surtout dire mal donner, aux mauvaises personnes, et encourager la mendicité. C'est cela qui génère les abus, réels, mais concentrés dans les zones fortement touristiques.
Ne pas encourager la mendicité des enfants.
S'il devait y avoir une seule règle, ce serait celle-ci : Ne jamais donner directement à un enfant, toujours à un adulte, ou mieux, à une association.
Il est malheureusement exact que mendier est devenu un métier pour beaucoup d'enfants, à qui les touristes n'hésitent pas à donner 1 euro, simplement parce qu'ils sont mignons, qu'ils le demandent, ou pour s'en débarrasser. Et quand on refuse de leur donner de l'argent, ils se mettent à demander un stylo, ou un cahier.
Pour l'école ? Non, pour les revendre, ou simplement par jeu. . Mais combien de touristes ont largement distribué leurs largesses aux enfants, les encourageant dans ce "métier" et déstabilisant la structure familiale ?
Donner à des associations
L'Oasis de Mezgarne a fondé une association, l'Ayour de Mezgarne, qui organise des distributions de nourriture et de vêtements aux nomades de la région du djebel Sagho, et soutient l'école du village voisin de Timganine. Si vous le souhaitez, vous pouvez participer à ces dons, lors d'un circuit, soit en amenant des vêtements, livres ou matériel scolaires de France, soit en achetant sur place de la nourriture. Et si vous êtes intéressés par d'autres associations, il y a le portail de la ville de Tazzarine, qui les présente toutes.