La photo au Maroc
Nos circuits photo au Maroc
Des circuits photos avec des professionnels, pour apprendre sur le terrain. Conseil, retouche...
Les portraits
Photographier les gens, et particulièrement les femmes, peut être difficile, ou extrêmement facile. La religion musulmane interdit la reproduction du vivant, pour éviter tout risque d'idolâtrie. Cette interdiction est plus ou moins suivie, et ce qui peut se faire dépend de où vous vous trouvez, qui vous regarde, quel âge ont les gens que vous souhaitez photographier.
Une jeune fille se laissera facilement prendre en photo, voire même vous sollicitera, si elle est seule ou avec des amies, alors qu'elle pourra refuser devant ses parents.
D'abord un peu de bon sens : aimeriez-vous qu'un étranger arrive devant vous, pendant que vous êtes assis à la terrasse d'un café, ou en train d'attendre le bus, ne vous dise ni bonjour, ni rien, vous photographie, et reparte aussitôt ? Alors ne vous comportez pas de la même façon. Prenez le temps de parler un peu aux gens, demandez leur l'autorisation de les prendre, acceptez s'ils refusent, et vous pourrez faire de beaux portraits. Il sera plus difficile de photographier les femmes, surtout si vous êtes un homme. Si une femme ne souhaite pas être prise en photo, elle se détournera, ou se voilera complètement le visage. Vous pouvez alors prendre la scène que vous étiez en train de cadrer, son visage étant caché, elle attendra patiemment que vous ayez fini.
Payer ou pas pour les photos ?
Payer les danseurs ou les vendeurs d'eau de la place Jemaa El Fna à Marrakech, vous n'avez pas le choix. Ils (car ces danseuses voilées sont des hommes) poseront complaisamment pour vous quelques secondes, et réclameront leur dû. Et les vendeurs d'eau ne vendent rien d'autre que leur image.
Payer le vendeur de poteries qui a fait un superbe étalage autour duquel vous avez tourné pendant quinze minutes, prenant beaucoup de photos sans rien lui acheter, le montreur de serpent ou de singe qui vous a laissé prendre des photos de son spectacle, ou le berger qui a aidé ses chèvres à monter sur l'arganier, ils vous le demanderont sûrement, pourquoi pas ? Ils sont là pour travailler, gagner de l'argent, et pas pour vous offrir un sujet de carte postale gratuitement.
Le berger n'est pas obligé de rester auprès de la route à vous attendre, et sans la boutique de poteries quelle photo auriez vous faite ? Mais quelques dirhams suffisent.
Payer les mêmes vendeurs d'eau dans un petit marché du Sud, l'enfant qui vous a demandé 1 euro la minute d'avant, la vieille femme qui conduit son âne, et crie très fort, non pas parce que vous l'avez photographiée, mais parce que vous ne l'avez pas payée, non. C'est une forme déguisée de mendicité.
Mais proposez de prendre l'adresse et d'envoyer la photo, cela fera beaucoup plus de plaisir. Ou mieux, si vous êtes en numérique, emportez une petite imprimante, et laissez directement l'image. Vous verrez tout de suite tout le monde se presser autour de vous, et vous proposer spontanément de faire leur portrait.
Enfin, si vous comptez vendre vos photos, n'oubliez pas de demander une autorisation de publication. Le Maroc a déjà connu quelques procès, et le droit à l'image, même s'il n'est pas aussi strict que chez nous, y existe.
La photo de paysage
Un pays avec des lumières fortes, beaucoup de montagnes, donc des écarts élevés entre ombre et lumières, des rues étroites où la lumière tamisée pénètre difficilement, sauf sous forme de rais aveuglants... bref, la photographie de paysage au Maroc est un défi intéressant.
Le deuxième défi est de pouvoir faire des photos différentes d'endroits aussi photographiés qu'Essaouira ou majorelle ... il faut y consacrer du temps, de la patience, et de multiples essais, points de vue différents, conditions météo...
Conseils pratiques
Si vous partez qu désert, pour protéger votre matériel, le mieux reste le chatterton, ou gaffer, collé sur toutes les ouvertures. Et un chèche, entouré autour de l'appareil quand vous ne vous en servez pas. Il peut aussi vous protégez quand vous changez de pellicule, ou d'objectifs.
Attention, les zooms sont de véritables pompes à poussières qui souffrent particulièrement.
Si vous utilisez des batteries rechargeables, et des accessoire numériques, emportez une multiprise. Dans certains endroits, les auberges ne font marcher leur groupe électrogène que quelques heures, il est bon de pouvoir tout recharger en même temps sur l'unique prise de la chambre. Et attendez que le groupe soit monté en charge, au bout d'une demi-heure, au début il peut avoir des à coup dangereux.
Si vous utilisez des films, vous pourrez les faire développer dans problèmes dans les grandes villes, en choisissant des magasins équipés de machines express. Soyez plus méfiants avec les petits laboratoires. De même pour l'achat de pellicules, elles peuvent avoir pris un coup de chaud pendant le stockage, et présenter des dominantes de couleur alors que la date de péremption reste éloignée. Le mieux est de faire développer en rentrant chez vous.
En avion, ne mettez jamais vos pellicules en soute, elles seraient soumises à des rayons X très puissants, qui risqueraient de les endommager. En revanche, aucun risque pour les films de moins de 1600 ISO avec les contrôles des bagages à main, et même si vous passez plusieurs fois. Cependant, au delà de 5 à 6 passages, comme pour les pellicules hyper sensibles, demandez un contrôle manuel. Pour cela, sortez-les de leur boite plastique, cela accélère le travail de contrôle.
Si vous êtes en numérique, vous pourrez sans difficulté décharger vos cartes et les faire graver dans des cyber, mais vous y récolterez peut-être des virus. De plus les CD ne sont pas toujours de très bonne qualité, regravez tout de suite au retour. Le mieux est sans doute de voyager avec un petit disque dur externe, de type Archaos, sur lequel vous pouvez stocker vos images.
Nos circuits photo .
Nous vous proposons des circuits photographiques au Maroc : photo de paysage, ou photo de paysage et portrait. Petits groupes, matériel, encadrement professionnel... une occasion créative à saisir !.