Aïd el Fitr (ou Aïd el Seghir, la petite fête, par rapport à l’Aïd el Kebir, qui en 2006 coïncidera avec le Nouvel An) c’est la fin du Ramadan. Aujourd’hui en France, et demain mardi au Maroc.
Après la vision du tout premier bout de la lune nouvelle, c’est la grande fête de la fin du jeune, qui dure trois jours entiers. Pendant ces trois jours on se fait beau (c’est même impie de jeûner, même si certains reprennent après pour 6 jours de plus), on mange, on arrête de travailler. Tous ceux qui le peuvent rentrent dans leur famille, et les femmes assiègent les boutiques des tailleurs pour obtenir, à la dernière minute, leurs vêtements de fête, caftan et takchita (un caftan recouvert d’un tissu en dentelle, ou d’un tissu transparent et brodé)…
L’Aïd el Fitr est ainsi un peu la fête des enfants, à qui on offre traditionnellement des habits neufs, et le plus souvent une tenue traditionnelle (baldi) pour faire plaisirs aux grand-parents, et respecter le côté marocain de la fête, et une tenue européenne (roumi)… tout simplement parce que comme tous les enfants du monde, ils préfèrent jeans et baskets !
On visite tous les voisins, on aplanit les éventuels différends, il ne faut pas que la mésentente subsiste en ce jour de fête. On s’acquitte du devoir d’aumône (un des piliers de l’Islam) avec un don spécial, Zakat-el-Fitr, l’aumône de rupture du Jeune.
Et même on peut profiter que la famille est réunie pour célébrer des mariages !
Les sucreries du mois de Ramadan, qu’on dégustait le soir, trouvent leur apogée pendant l’Aïd El Fitr, avec des recettes traditionnelles comme les dattes aux noix (après avoir nettoyé les dattes dans un tissu imbibé d’eau de rose, on les fend pour les farcir avec des cerneaux de noix, et même éventuellement de la pâte d’amande), les makroud (petits gâteaux au beurre et à la pâte d’amande), les Krachel (biscuits à l’anis et au sésame) ou le Zlabia, sorte de filaments de sirop de sucre frits, parfumés à la cardamone.
Une petite préparation pour l’Aïd el Kebir…
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