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  • Le djinn dans la piscine

    La première fois que j’ai découvert le désert, c’était il y a trop bien longtemps, en Tunisie. Une petite semaine de presque vacances, hors-saison, en fait j’accompagnais un prof invité là-bas, agréables moments, Tunis, Sidi Bou Saïd, la Goulette, et tout ça, et puis le week-end on descend au sud voir le sable.

    Joli.

    Grand.

    Jaune.

    Voilà, sans plus.

    Retour le lundi à Paris, bon souvenir, j’avais préféré la plage.

    La deuxième fois, ce fut en Afrique australe. Un grand voyage, un mois, dont environ trois semaines de semi-déserts ou déserts variés, s’enchaînant les uns derrière les autres, Karou, Damaraland, Moonscape, Etosha, et à un moment, au bout de dix jours de désert, l’arrivée sur la côté, à Swakopmund.
    Nous n’avions jamais eu soif, bien sûr, notre bus était relativement climatisé (mais pas étanche à la poussière) et c’était l’hiver, donc conditions agréables.
    Et pourtant je n’oublierais jamais l’émerveillement, de pouvoir simplement voir l’eau, cette grande étendue d’eau, de sentir à nouveau l’humidité sur la peau, le changement de la lumière, et notre joie à simplement nous promener sur la plage.

    Le désert, c’est la sécheresse et l’absence d’eau. Sans le désert, il n’y a pas d’oasis, mais simplement un petit jardin normal.

    Le rapport avec le djinn ? J’y viens …

    Je vous de plus en plus d’hôtels ou d’auberges avec piscine dans le grand sud Marocain. Que ce soit à Merzouga, à M’hamid, ou même à Tazzarine, il faut avoir une piscine si on veut attirer les touristes. Et la même chose dans les riads de Marrakech, qui doivent se pouvoir d’un petit bassin, pour plaire.

    Laissons Marrakech de côté pour l’instant.

    La piscine en plein désert, ou à côté du désert, est une aberration écologique. Elle draîne des ressources en eau qui seraient bien plus utiles ailleurs. L’eau d’une piscine, immobile, en plein soleil, s’évapore beaucoup plus vite que celle d’un petit cours d’eau. La piscine n’est pas adaptée aux conditions de vie du grand sud.

    Le Maroc souffre de la sécheresse. Le sud est essentiellement alimenté par la fonte des neiges des Atlas, et les pluies, sauf quand elles sont meurtrières, comme à Merzouga l’année dernière, ne donnent qu’un apport complémentaire assez faible.

    Et puis pourquoi va-t-on dans le sud ? Pour avoir chaud ? Ou pour vivre le désert, et aller à la découverte d’un autre mode de vie ?

    On ne peut pas vivre le désert en se plongeant dans une piscine tous les soirs. Le désert vous prend peu à peu, en plusieurs jours, c’est un air sec et chaud, des bruits, du vent, une lumière. La piscine n’appartient pas au monde du désert.

    Toute la civilisation marocaine, arabo-andalouse et berbère, l’architecture, les jardins, les cultures traditionnels visaient à économiser l’eau. Les fontaines dans les grands patios des riads, les canaux d’irrigation sont des petits cours d’eau, en mouvement, protégé par les plantes qui les ombragent. Le mouvement de l’eau, comme cette ombre, diminuent l’évaporation.

    Il n’y a pas d’eau dormante au Maroc. On l’évite autant que possible, par superstitions, car on dit que les djinns, ces esprits qui partagent le monde des hommes, et qui peuvent être simplement farceurs, ou méchants, les djinns s’y cachent. (et de la même façon, on faisait particulièrement attention au hammam… mais toujours on se douchait, toujours avec de l’eau propre, pour se protéger)

    Le djinn du Hammam, par Joumana Medlej(c).

    Alors, quand vous plongez dans une piscine près du désert, peut être un djinn viendra vous chatouiller les pieds !

    Les piscines de Marrakech … sont une autre histoire.
    Il n’y avait pas de piscine autrefois dans les riads. Ces « relativement » grandes réserves d’eau sont aussi un appel aux différents insectes et moustiques. Les quelques zones humides du Maroc, notamment du côté de Mohammedia et dans la région d’Agadir, sont des zones avec une légère malaria, et des moustiques. De la même façon, près des lacs de barrage, notamment à Ouarzazate, il peut arrivé d’être piqué par des « maringouins marécageux », des bêtes dont le souvenir mettra peut être quelques semaines à vous laisser. Les programmes de démoustification sont commencés, certes. Mais sans aller jusqu’à ce genre d’inconvénients, un riad avec une piscine attirera les moustiques… Préférez les riads avec les fontaines, les petits rus d’eau qui courent entre les parcelles, et allez vous baigner le long de la côte, à Essaouira ou Oualidia !

    Joumana Medlej est une artiste libanaise dont le site, Cedarseed vous occupera un long moment. Le djinn dans le hammam est extrait d’un de ses livres, sur l’huile d’olive. Vous pouvez voir toutes ses publications sur son site, bien sûr.

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