Comme c’est la règle, le premier ou le deuxième week-end de mai, a lieu le moussem des Roses. Quelques photos, avant de finir de traiter toutes les photos et les vidéos que nous avons faites sur place.
Au Moussem des Roses, cette fois-ci, nous avons assisté à l’élection de Miss Rose. On est à des années lumières des concours de Miss à la française, loin des studios, sans défilé en maillot de bain, et pourtant toute l’émotion était là, le stress des candidates, et même la foule « en délire » se pressant autour de la star du jour, une fois celle-ci élue.Le défilé ayant traditionnellement lieu le samedi (quoique, cette année nous en avons été privés), Miss Rose doit être choisie la veille. Sur les vingt-trois candidates initiales, il en restait sept, qui allaient faire un unique passage, devant un jury plutôt amateur et bienveillant.
Elles étaient habillées du lourd costume traditionnel, celui que les femmes portent pour effectuer la danse des abeilles, et qui couronne leur tête d’un imposant diadème fait de rubans, de laines multicolores et de sequins. Réunies à quelques mètres du « podium », sous une tente, elles attendent dans le stress. Les mains sont finement décorées de henné, mais elles tremblent un peu, à cause du trac.
Puis le défilé commença. Chacune à son tour devait avancer devant l’assistance, faire un petit tour et revenir. Pas de questions, pas d’épreuves, et pourtant on sentait que pour certaines c’était déjà difficile ! Un grand monsieur en pull noir les guidait, « à gauche, à droite, stop, demi-tour », sorte de version locale de Madame de Fontenay !
Comme vous pouvez le voir, le « podium » consistait simplement en quelques tapis locaux mis au sol, et au lieu de stilettos Louboutin, les candidates étaient chaussées de babouches en cuir brodées traditionnelles. On voit au fond une sorte de théière géante, un ballon gonflable qui représente le sponsor principal du festival, la marque de thé Sultan, et qu’on voit partout dans les manifestations marocaines. (Avec un peu de chance on peut même avoir une dégustation de thé gratuit).Des feuilles de papier avaient été distribuées au membres du jury, qui les notaient, en faisant attention aux petits détails de la tenue, les couleurs, une rose en plus dans les cheveux, une ceinture… Ramassés de façon totalement anonyme, ils sont réunis pour déterminer la gagnante.
Pendant ce temps, les différents groupes se succèdent dans l’arène centrale. La danse du sabre de Zagora était particulièrement impressionnante, mais aussi les groupes de Gnaouas. Beaucoup de spectateurs allaient tranquillement des gradins à la scène, ou aux tentes « plus ou moins officielles » qui abritaient du soleil les troupes de musiciens, les membres de la municipalité, le jury, et ceux qui étaient arrivés assez tôt pour se trouver une place.
C’est le moment d’annoncer la gagnante, qui sera Miss Rose 2012. On se presse à nouveau autour de la tente, puis, une fois les résultats annoncés, une première série de photos est prise avec tout ce qu’on a sous la main, Ipads, téléphones, et malgré tout quelques appareils photo.
Ensuite, le groupe reformé va donner un spectacle avec la danse des abeilles…
Et finalement, à nouveau des photos, sous une pluie de pétales de roses…
Il n’y avait ni vote pas SMS, ni retransmission télévisée en direct, ni jury prestigieux, ni « marque concurrente ». Miss Rose ne concourrera pas au titre de Miss Maroc, puis Miss Afrique… il y avait aussi une sono, des vendeurs de glaces, des téléphones portables, toute une technologie qui n’existait sans doute pas il y a cinquante ans. C’était la fête à Kelaa M'Gouna, pour les habitants et ceux qui voulaient la partager.
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