La Gazette du Chergui

Après le petit tour d’horizon que nous avons fait, tout d’abord pour nous, et que nous avons partagé avec vous

• Ecotourisme au Maroc, et si on commençait par l’écologie tout simplement ?
• Les grands chantiers écologiques au Maroc
• Ecolodge et hébergements écologiques

nous avons beaucoup réfléchi à comment améliorer notre impact écologique, diminuer notre pollution et celle de nos clients, bref comment mettre en pratique encore mieux nos valeurs de développement durable, et écologique.

Si le bilan de notre bivouac dans le désert n’est pas négatif, et que nous faisons plutôt bien les choses, il y avait encore pas mal de possibilités d’amélioration.
En revanche, côté circuits et excursions, depuis le début de notre activité, je suis très mal à l’aise à cause du paradoxe qu’il y a à promouvoir du circuit en 4×4, hors-piste, et à parler d’environnement. Nous avons trouvé le bon partenaire pour proposer à nos clients de compenser leur carbone.

Rénovation de l’Oasis de Mezgarne, pour un campement plus écologique

Nous avons décider de fermer temporairement le camping lui même, pour le rénover. Il y a de gros travaux à faire, et de petits, pour le rendre plus éco-compatible, l’ensemble des actions seront les suivantes :

• En dehors de la cuisine, toute l’énergie utilisée sera de l’énergie solaire, renouvelable. Nous conserverons en secours un bloc électrogène, mais il ne sera utilisé qu’exceptionnellement.
• Pour la cuisine, nous continuerons à utiliser le gaz, mais nous rajouterons un four solaire.
• Amélioration du système de filtrage des eaux usées
• Réaménagement des sanitaires, pour installer des économiseurs d’eau et des chasses économiques
• Installation (enfin… on a réussi à convaincre le jardinier) d’un système d’arrosage automatique, par goutte à goutte

Nous comptions depuis longtemps construire quelques chambres « en pisé dur », c’est donc l’occasion de repenser toute l’organisation des bâtiments. Il n’y aura pas de climatisation, mais une ventilation traditionnelle, de gros murs en pisé qui protègent bien de la chaleur. Et il n’y aura pas de piscine, même si cela doit nous faire perdre des clients.

Nouveau printemps

Compensation carbone

Venir au Maroc, c’est bien, mais cela coûte beaucoup en carbone, le billet d’avion, et ces fameux 4×4 (ou minibus, ou autres) qui sont en même temps indispensables pour sortir un peu des sentiers battus et des autoroutes à tour opérateurs de masse.

Nous testons donc à partir de maintenant, en coopération avec un partenaire spécialisé, la société Bionoor, la possibilité pour nos clients d’acheter un ou plusieurs arbres en complément de leur circuit.
A l’achat du circuit, nous calculons son impact carbone (de façon simplifiée), en fonction du kilométrage, et du trajet en avion. Cela correspond à un ou plusieurs arbres, que nous facturons ensuite à notre client.
Il reçoit directement de la part de Bionoor un certificat de plantation d’arbre. Il est important pour nous que notre partenaire soit partie prenante dans le processus et émette lui même les certificats, car cela évite les soupçons de détournement de fonds (pratique malheureusement assez fréquente dans ce domaine).

Bionoor est une société qui a été créée en 2002, et qui a été lauréate régionale du concours « Talents des Cités 2006 ». Son éthique et ses valeurs sont parfaitement en phase avec les nôtres, et son savoir réel lui a permis de planter des milliers d’arbres en Afrique.

Notre test durera jusqu’à la fin de l’année. Si il est positif, nous avons déjà trouvé d’autres agences qui seraient volontaires pour commercialiser les arbres de Bionoor et la société Bionoor lancera un projet de reforestation marocain.

Sur un voyage « classique » (aller retour en avion, en classe éco, Paris Marrakech, 4 personnes, et circuit d’environ 1.000 kms tout compris, en 4×4) la consommation carbone se répartit ainsi :

1. Avion : 1.052 kilos par personne, soit 4,1 tonnes
2. Voiture : 320 kilos

Un arbre comme ceux plantés par Bionoor absorbe en moyenne 5 kilos de carbone par an, sur une durée de vie moyenne d’une soixantaine d’années. Il faut donc un tout petit peu plus d’un arbre pour compenser le trajet en 4×4, et 3,5 arbres pour compenser le trajet en avion. En arrondissant à 5 arbres, cela représente un coût supplémentaire de 125 euros,soit à peine 3% du prix total du voyage.