Une interview intéressante de Baudouin Eschapasse sur la fabrication des guides de voyages. Les pratiques qu’il pointe existent, on voit parfois des hôtels mentionnés dans un guide deux mois après leur ouverture (et étant donné les délais de fabrication c’est impossible qu’ils aient été visités), ou l’inscription à un guide suivre les changements de gérant (ce qui peut aussi se justifier… pas toujours).
Personnellement, ce que je reproche aux guides, qu’ils soient Routard ou Lonely Planet, c’est de n’être manifestement jamais sortis de la rue principale de Tazzarine et prétendre que cette ville est laide !
De toutes façons, même en étant complètement honnête, un guide reflète aussi des choix éditoriaux, une personnalité. Nous avons notre propre sélection, entre le Routard (si, si) et le Lonely Planet pour les aspects pratiques, le Gandini pour les pistes et l’histoire du Maroc, le Gallimard pour sa beauté, et quelques guides anglais et allemands. Avec plusieurs guides dans la poche, - ou dans la valise, ou sur la table du salon, avant le départ - on se documente vraiment. Avec un seul guide… on ferme un peu les yeux.
2 Comments
Avec plusieurs guides dans la poche, pour visiter une ville, on fait surtout preuve d’un gros manque d’esprit critique et de capacité d’improvisation. Arriver dans une ville le nez dans un guide, déjà, c’est pas vraiment découvrir la ville…
Tout dépend du temps qu’on a à consacrer à une visite, ou des conditions dans lesquelles on voyage. C’est parfaitement normal qu’une famille n’ait pas envie de partir à l’aventure pour trouver des hôtels, ou qu’on ne souhaite pas errer au hasard quand on a juste une journée pour voir une ville…
Et puis on peut très bien consulter les guides avant, et improviser une fois sur place, mais en ayant déjà un peu “dégrossi” les choses.
Enfin, au Maroc, visiter une ville “le nez en l’air” cela veut dire surtout, malheureusement, se faire harasser par les guides locaux qui ont repéré une bonne victime potentielle.
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