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    Anesse et son petit - M'Goun

    Anesse et son petit - M'Goun


    Confessions d’un berbère

    Au pied de l’Atlas, je découvre une terre berbère chargée de trésors.
    « Massoud » ! Non, ce n’est pas le commandant Afghan ressuscité qui vient nous tenir
    compagnie, mais bien le nom que porte l’âne de L’ho.
    Un poil soyeux, une robe grisonnante, il est l’attraction phare du jardin.
    Les enfants le montent et tentent de maitriser l’animal. Seulement l’âne est avant tout un animal intelligent : il s’arrête si une partie de son paquetage tombe, ou encore si le groupe qui le suit s’éloigne (et dire qu’un cheval ne s’arrête même pas lorsqu’il perd son cavalier). Massoud semble un animal têtu, mais nous dirons que son comportement traduit de la circonspection ?

    « Psss, Psss », le propriétaire émet ce son à plusieurs reprises, il semble chercher quelque chose : il a nommé ses six chats de la même façon. Même s’il ne conçoit pas l’utilité donner un nom propre à chacun d’entre eux, il se fait obéir.
    Ici, nous ne sommes pas à Fort Boyard, il n’existe qu’un seul maître du temps : le soleil. Pas de montres aux poignets des habitants de Goulmima. Le temps passe et les journées sont rythmés par le soleil, et bientôt, la nuit pointe le bout de son nez… Une fois de plus, les langues se délient. Un jeune homme de dix-sept ans explique qu’il ne voit pas l’intérêt de rester vivre sur le territoire marocain. Il est persuadé que son avenir est ailleurs.
    Il ne comprend pas pourquoi nous aimons ce pays, ce que nous y trouvons de beau…L’ho concluera la discussion avec cette citation : « Le dromadaire ne voit jamais sa bosse ».

    Dans l'attente

    Dans l'attente

    Un système d’éducation organisé comme en France, mais des résultats inquiétants

    Au Maroc, le système scolaire est similaire au nôtre.
    Les seules différences portent sur les épreuves supplémentaires en première, mais également sur le système du contrôle continu. Dans le domaine linguistique, le niveau est alarmant. Est-ce parce que, dès l’enfance, on apprend trois langues différentes aux élèves : le français, l’arabe et le berbère
    Pour une population berbère de 70%, les berbérophones ne représentent que 40% de la population du royaume. De plus, il existe trois dialectes de berbère : le tarifit dans le nord, le tamazight dans tout le Moyen-Atlas, et le tachelhit parlé dans le Sous- dont les habitants s’appellent les Chleus (passé dans l’argot français, ce mot désigne les allemands parce que les soldats français trouvaient des ressemblances entre ces deux langues, qu’ils ne comprenaient pas plus l’une que l’autre).

    L’illettrisme

    Le taux d’analphabétisme atteint les 50%, ce qui est inquiétant, même s’il recule chaque année.
    Pourtant, les marocains considèrent l’éducation comme fondamentale, les familles font tout pour envoyer leurs enfants à l’école, même si il arrive qu’on leur demande d’aider à la maison ou à la ferme.

    Traditions et coutumes berbères

    Le lendemain nous entamons la visite du village.
    Le guide nous parle de quelques traditions : notamment le carnaval d’Achoura qui se déroule à Muharram, le premier mois de l’année Islamique.
    A Goulmima, il se marque par une fête pour les enfants et un carnaval pour tous.
    C’est aussi un jour de partage et de charité. Ainsi, chaque année, les hommes du village grimpent aux palmiers dattiers afin de couper leurs palmes qui seront ensuite tressées en petits paniers.
    Ces derniers seront garnis plus tard avec un œuf dur et des morceaux de viandes grillés. Les enfants les reçoivent à leur réveil.
    Puis, habillés de neuf, ils partent asperger les voisins, les amis, et les passants avec une eau traditionnellement purificatrice, c’est « Zem-Zem ».
    La veille, la musique a envahit les ruelles, la place s’est animée de mille et une couleurs, et de masques étranges confectionnés avec de la peau de mouton. On a pu voir des danses endiablées, portées par les chants berbères, entendre des poèmes rythmés au son des tambourins…

    C’est une des fêtes de l’année.

    Et puis, il y a Taourirt Laafou, cette montagne, lieu de pèlerinage pour les femmes seules.
    Chaque vendredi, elles partent prier au pied de la montagne de Goulmima, en espérant qu’elles
    rencontreront un mari.
    Cette tradition n’est pas propre à Goulmima : à Ighfinign par exemple les femmes exercent une succession de « lala taoulouloutes », ce qui signifie qu’elles font des roulades sur un sol de cailloux. La distance qu’elles réussiront à effectuer indique si elles trouveront leur mari près, ou plus loin de leur village.

    C’est lors de la préparation d’un déjeuner, au sein d’une famille berbère que j’ai commencé à questionner les femmes à ce sujet. J’étais à l’affût de plus de détails, savoir si elles avaient elles-même suivi ces coutumes, et surtout si elles y croyaient.
    C’est un sujet gênant, on sourit, on baisse les yeux… Et avec un peu d’insistance, elles finissent par me pointer du doigt une femme, assise sur la banquette au fond du salon, qui elle, voudrait bien me parler.

    Un conseil pour la suite de mon périple? Toujours s’armer de patience… et de discrétion…

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