Entre deux personnes de culture différentes, il y a beaucoup de possibilités de malentendus, même si elles croient partager la même langue, en l’occurence, pour nous, le français.
Voic des extraits de deux articles sur les difficultés de compréhension, sur un blog-magazine sur la vie au Maroc.
Au Maroc, on ne dit jamais non
Comme dans tout le Maghreb, et je pense la plus grande partie du monde musulman, on ne dit pas non. On dit juste un petit peu moins oui. Après, l’occidental habitué à un non franc et ferme, croira qu’il a été trahi ou que “ces gens là ne sont pas fiables“. En fait, les projets sont nombreux, on parle parfois juste pour se connaître, on fait des propositions aussi pour tester votre motivation. Si votre interlocuteur, quand vous lui demandez comment il va faire telle ou telle chose vous met du “Inch’Allah” à chaque détour de phrase, il y a deux possibilités : il est très pieux, ou il pense “mais il faudra vraiment qu’Il le veuille, parce que moi je ne vais rien faire“.
En arabe, on dit rarement « je »
On ne dira pas “j’ai raté mon bus”, mais “mon bus m’a laissé”. On ne dira pas “je pense que” mais “on dit que, les sages pensent que, les plus instruits pensent que” et si “on” est vraiment poussé dans ses retranchement, “on” dira “Je, Dieu me pardonne, pense que”.
Le “je” est perçu comme arrogant, orgueilleux, non respectueux de la collectivité, du savoir des sages, et donc à éviter.
2 Comments
Très pertinent. Je dirai aussi que notre culture de communauté est très développée de telle manière que le moi a beaucoup de mal à emmerger.
Merci Mounir.
Oui, la communauté et ses différents niveaux est omniprésente au Maroc.
J’y vois à la fois des aspects négatifs, mais aussi positifs, notamment avec une vraie solidarité.
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