C’est il y a plusieurs milliers d’années qu’un habitant de la région de Tazzarine, qui n’était pas encore un berbère, a patiemment gravé ce bovidé dans une pierre.
Témoignage d’un temps où le Sahara était vert, et rempli d’animaux maintenant bien éloignés, comme l’éléphant ou la girafe. Et l’antilope à immenses cornes, sans doute un ancêtre de l’oryx ou de l’hippotrague, qu’on ne trouve maintenant qu’en Afrique australe.
Le site d’Aït Ouazick, sans doute un des plus riches dans le sud marocain, avec celui de Figuig, présente une série de pierres gravées, autruche, éléphant, gazelle, et des motifs abstraits, comme une roue solaire, ou une « fronde », qui est en réalité sans doute un symbole de féminité féminine (mais il faut bien protéger la pudeur du gardien local).
Les « pierres écrites » ou hajerat se retrouvent dans beaucoup d’endroits dans la vallée du Draa, et les emplacements sont souvent mal protégés. Ce patrimoine est en cours de pillage.
La technique de gravure, telle qu’elle a été reconstituée, était la suivante : le motif était d’abord exécuté au trait, puis, avec un poinçon, l’artiste exécutait un pointillé, nettement marqué, qui allait ensuite le guider. La ligne était ensuite approfondie, les points joints les uns aux autres. La dernière étape était celle d’un polissage soigné, avec un autre outil de pierre, qui permettait d’obtenir une ligne continue et nette.
Beaucoup plus tard apparaissent des gravures plus grossières, mais accompagnées de caractères tifinaghs. On entre dans l’histoire…
Pour en savoir plus, nous vous conseillons le site de J. Gandini, dont les guides regorgent de points GPS précieux pour les amoureux des très vieilles pierres : la préhistoire du Maroc, www.prehistoire-du-maroc.com.
Et nous vous proposons un circuit « sur les traces des ancêtres », qui vous fera passer par plusieurs lieux riches en fossiles ou en rupestres.
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je travaile sue le sujet just acote de vous la region de l’atlas algerien (el-beyadh
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